Acheter sa viande directement du producteur

Acheter sa viande directement du producteur est en quelque sorte une façon de se rapprocher de la nature, en prenant conscience du travail qui se cache derrière son steak, et de l’importance de la vie sacrifiée qui en est à l’origine. Hé non, les t-bones ne poussent pas dans des barquettes en styromousse!

Faire ses provisions avant l’hiver, voilà un réflexe archaïque qui ne passe pas de mode.

Autrefois on fumait, séchait ou salait la viande pour la conserver. Aujourd’hui remplir son congélateur permet de profiter de viande fraîche en tou­tes saisons. Transiger directement avec le producteur permet parfois de faire des économies. Cela donne aussi la possibilité d’encourager des méthodes d’élevage respectueuses des animaux, et au final, de choisir un produit que l’on sait être de qualité.

Ryan Allen, de la ferme et brasserie MacAllen de Rawdon, vend boeufs, porcs et agneaux, en quarts, demies ou bêtes entières, sur réservation. Ses clients sont à la recherche d’un savoir-faire et de qualité.

« Ils veulent un produit local, une viande de qualité supérieure et c’est ce que je leur donne. Ils savent que mes animaux sont élevés en liberté au pâturage et nourris à partir de mes récoltes. » – Ryan Allen

Découpés dans une boucherie locale, les pièces sont mises sous-vide et congelées, avant d’être livrées par le producteur lui-même. « Il ne faut pas oublier que dans un boeuf, il n’y a que deux bavettes, et deux filets-mignons. Certains sont surpris, mais c’est la réalité. Ça ne convient pas à tous, mais certains adorent composer avec ça », explique le fermier.

À la boutique à la ferme des Volailles d’Angèle de Saint-Esprit, les clients trouvent poulet, canard, pintade et produits transformés en tout genre à des prix très comparables à ceux de l’épicerie. Une fois qu’on a expérimenté le goût et la texture de cette volaille élevée au grain, impossible de s’en passer. « Les dindes de Noël sont réservées un an à l’avan­ce et les gens font des centaines de kilomè­tres pour venir les chercher », raconte Angèle Grégoire.

Des viandes qu’on ne trouve pas toujours à l’épicerie du coin

Faire affaires directement avec le producteur, c’est aussi une façon de s’approvisionner en viande plus rare, comme la viande de gibier. Jean-François Théroux de Cerf des bois, élève son troupeau de cerfs rouge en semi-liberté dans une forêt de 15 acres clôturée à Lanoraie. Depuis 12 ans, il fournit l’industrie de la restauration et depuis ce printemps, le grand public. Les commandes faites via Facebook leur sont livrées à domicile. « Il y a plusieurs choix de forfaits, entre 40 $ et 200 $ avec différentes découpes. Ceux qui souhaitent éco­nomiser en profitant des prix de gros, je leur vend aussi des bêtes entières ou des demies. »

En plus d’être disponible pour ceux qui n’ont pas accès à la chasse, sa viande a aussi l’avantage d’avoir un goût plus doux que la viande de bois, selon monsieur Théroux. « Mes cerfs ont du foin à volonté, de la moulée, des surplus de légumes des maraichers du coin, et ce sont des bêtes plus jeunes que celles qu’on attrape souvent à la chasse. »

Si l’instinct est fort d’accumuler des provisions avant les temps froids, la viande de la ferme est toutefois disponible à l’année, la plupart des producteurs planifiant régulièrement des abattages.

« Il y a des moments forts dans l’année, comme l’été pour le barbecue, à l’Action de Grâce, Noël ou Pâques. Il faut être prêts pour ces événements, où les gens veulent manger quelque chose qui sort de l’ordinaire », dit Ryan Allen.

Sortir de l’ordinaire de l’épicerie? Voilà bien une raison pour faire affaires directement avec les producteurs. Perdrix, sanglier, bison, wapiti ou même autruche, le choix est varié et de plus en plus de fermes livrent partout à travers le Québec. Aucune raison de s’en passer!

Encourager les producteurs qui ont de bonnes pratiques, choisir une vie la plus heureuse possible pour l’animal qui deviendra la viande qu’on man­ge, c’est aussi un pouvoir que nous avons, en tant que consommateur. Une façon de faire notre part pour les animaux, tout en assumant notre nature de prédateur.

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