Dawes, une brasserie au bout du canal

Lachine, on dirait le bout du monde. C’était bien l’impression des premiers Européens qui jetèrent au XVIIe siècle leurs yeux sur le fleuve à l’ouest de Montréal. Là, le Saint-Laurent semble s’étendre comme une mer s’ouvrant sur l’Orient lointain; on apercevrait presque la Chine et ses richesses même si en fait c’est surtout les fourrures des Pays d’en-Haut et non les soieries chinoises qui faisaient la fortune des marchands du secteur. C’est dans ce poste de traite que l’Anglais Thomas Dawes établit en 1826 sa brasserie. Émigrants, fermier et brasseur En 1811, Thomas Dawes s’installe à la Côte des Argoulets – aujourd’hui Verdun – à l’ouest de la ville de Montréal. Il y cultive la terre. Ayant déjà appris les rudiments du métier de brasseur en Angleterre, Dawes offre ses services à Joseph Chapman, brasseur déjà établi dans les environs. En 1817, le jeune homme épouse Charlotte Weller. Son patron, Chapman,…